L'amant de passage -
J'avais envie mon cher, toi l'amant de passage,
D'encor glorifier ta
sensualité,
Ayant découvert, à l'amour invitée,
L'exaltation du corps, le ciel sept en partage.
Nourrie de tendresse, abreuvée de caresses,
Notre union ne croissait que d'envie réciproque
Et pardon si puritains et coincés je choque,
Qui serait offensé à jouir de l'adresse ?
Ne vous offusquez pas, il n'y a point d'insulte !
D'avouer assouvir demande corporelle,
Que l'osmose est là, d'une musique belle
Que l'accord nous ravit et que le corps exulte...
Ne condamnez pas qu'à vouloir que chacune
Éprouve en son jardin, l'orgasme et puis l'ivresse,
Ose parler d'amour, voire même de fesses,
Je franchisse le pas ou
me veuille importune
Crevait le silence de nos cris et murmures
Que jaillissant sans fin en mourant de plaisir,
Tu ranimais la nuit d'inassouvi
désir.
Étions-nous, bel ami, au bord de la luxure ?
La vie a ses appels et de rut est vorace
La maligne, d'appâts, nous rend bien vulnérables
Mais l'amour était là, rapide et mémorable.
Tu fis de ce moment, un paradis fugace.
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Vos commentaires :
Sylvianne Ghys : " Je viens de découvrir le poème dans son intégralité. Luxure, je ne pense pas, une acceptation de désirs partagés vraisemblablement. Quoiqu'il en soit très belle déclinaison de ce qui a dû être une très douce parenthèse."
Laurent Fondallosa : " Texte à méditer qui conserve des mystères. Absence de banalité dans un sujet voulu de tous, une sorte de pudeur est devant les yeux, caresses de mots à relire, sans début ni fin, un classicisme hérité et mérité qui s'installe en plein vingt-et-unième siècle. Allusions à Baudelaire et à Brel, peut-être à Barbara mais une musique sous-jacente. Le chant pur d'une fille dans un jardin."
Danielle Querre : " Superbe texte , très sensible et sensuel, plein d'Amour."